Chez les Lobi, ce tabouret, comme d'autres biens personnels, était intimement associé à l'esprit de son propriétaire. L'usage qui en était fait, au cours des décennies, ne faisait que renforcer ces liens étroits ; de telle sorte qu'au décès de son propriétaire, le tabouret était placé sur l'autel familial et servait d'interface pour communiquer avec l'âme du défunt.

Les femmes ont des tabourets qui invariablement ont quatre pieds, alors que ceux des hommes n'en ont que trois. Dans de nombreux pays d'Afrique, les nombres quatre et trois sont associés au sexe féminin d'une part, et au sexe masculin d'autre part. Ce tabouret aux lignes gracieuses est pourvu d'une longue poignée projetée vers l'avant, et dont la patine est à l'évidence la trace d'un usage presque séculaire.
19ème siècle ou antérieur.

     
       

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